Chypre assure la présidence de l’Union européenne depuis le 1er juillet. C’est une première, et une situation inédite, compte tenu du contentieux qui oppose ce pays membre de l’UE à un pays candidat à l’adhésion : la Turquie. Tandis que le veto de Nicosie bloque l’ensemble du processus d’adhésion de la Turquie, Ankara a déclaré qu’elle gèlerait pour six mois ses relations avec l’UE. Simultanément, l’île, qui constitue un véritable « balcon sur le Proche Orient », est l’objet de nouvelles tensions. Nicosie a lancé une vaste campagne de prospection dans sa zone économique exclusive (ZEE), à la recherche d’hydrocarbures. Cette initiative s’accompagne d’un rapprochement avec Tel Aviv, provoquant l’ire de la Turquie. La question chypriote est ainsi devenue pour les chancelleries européennes un véritable casse-tête. Depuis l’échec du plan Annan en 2004, les perspectives de réunification s’éloignent. Combien de temps pourra durer, sans heurts, cette situation de statu quo dans une région en plein bouleversement ? Lire la suite »
Juil 052012