La genèse d’un ordre post-westphalien ?
Ce 1er décembre 2012, la Russie a pris la présidence du G20. Une nouvelle occasion de s’interroger sur le rôle et le fonctionnement des différentes instances de concertation mondiale. À la mode depuis plusieurs années, y compris au sein des entreprises, le néologisme d’inspiration anglosaxonne de « gouvernance » serait l’antidote à tous les maux dont souffre notre planète. La crise financière, la crise de la dette, le réchauffement climatique, et plus généralement les dérives de la mondialisation se voient proposer ce remède miracle. Le rapport Ramses 2013 de l’Institut français des relations internationales (Ifri) rappelle que « l’art du gouvernement s’est considérablement complexifié au cours des deux dernières décennies […]. Avec la mondialisation et l’explosion numérique, l’interdépendance a changé de degré, mais surtout de nature ». Le principe même de gouvernance mondiale bat en effet en brèche celui d’un système international basé sur la souveraineté des peuples et des États, tel que l’avaient posé les traités de Westphalie dès 1648. Pour quels résultats ?