Juil 032014
 

Ou l’éternel retour d’une approche réaliste du monde

« La géographie ne se discute pas, elle existe, tout simplement. » En citant ainsi Spykman, Robert D. Kaplan prend à bras-le-corps la question du rapport entre géographie et géopolitique. Dans son dernier ouvrage, La revanche de la géographie, cet ancien membre du Conseil de défense des États-Unis (2009-2011) estime que la géographie reste la matrice de la plupart des rapports de force dans le monde. Lire la suite »

Nov 142013
 

Jean-François Fiorina s’entretient avec Odon Vallet

Historien des religions, énarque, Odon Vallet est également un philanthrope dont la fondation permet à des jeunes défavorisés, de France, du Bénin et du Vietnam, de poursuivre leurs études. Pour lui, les religions méritent d’être étudiées de près, car elles permettent de comprendre la manière de vivre et de penser des hommes sous toutes les latitudes. En ce sens, les religions constituent un paramètre-clé de la géopolitique et contribuent à préserver les spécificités des peuples dans la mondialisation.

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Juin 012011
 

Axe majeur de la sphère des relations internationales, des médias, de la finance ou de l’économie, la géopolitique s’est aussi taillé en douceur sa place dans l’univers de la BD. Avec une efficacité d’autant plus redoutable que le rêve et la fiction s’enracinent ici dans un cadre bien réel.

Comme l’explique Jacques Glénat, fondateur des Editions Glénat, à Jean-François Fiorina, directeur de l’ESC Grenoble, ce sont donc de nouveaux publics et de nouveaux champs de réflexion qui méritent d’être explorés. Il suffit d’évoquer les épopées entrepreneuriales telles que Flor de Luna, Châteaux Bordeaux ou Les Maîtres de l’orge, pour comprendre comment elles permettent aux jeunes – et moins jeunes – générations d’appréhender différemment la géoéconomie et la géopolitique. Lire la suite »

Jan 072011
 

La bataille des cartes

 “Cet essai relate une véritable bataille des cartes”, prévient le géographe Michel Foucher pour présenter son dernier ouvrage consacré à la guerre des représentations qui se déroule dans un monde en transformation. En effet, la mondialisation rebat les cartes obligeant chaque puissance à réévaluer sa position et ses ambitions sur l’échiquier mondial. Face à cette exigence tous ne sont pas également à l’aise. Pour l’auteur, “le grand clivage contemporain sépare ceux qui regardent l’histoire en cours avec le sentiment d’en être, d’avoir un avenir et de pouvoir la façonner, et ceux qui croient – à tort ou à raison – la subir parce qu’ils doutent d’eux-mêmes.” La seconde catégorie est bien sûr constituée des vieux pays industriels saisis de vertige face à l’émergence de nouvelles puissances issues de ce qu’ils qualifiaient il n’y a pas si longtemps de Tiers-monde…De fait, ces nouvelles puissances économiques n’entendent pas en rester là. Elles ont aussi des ambitions géopolitiques et défendent dès à présent une vision alternative du monde qui s’inscrit dans des cartes mentales. Pour Michel Foucher, ce mouvement de fond est porteur d’un impératif : l’Occident et l’Europe doivent redéfinir leur rôle et leur statut, “trouver de nouveaux vecteurs d’être au monde, choisir le reclassement pour éviter le déclassement”. Mais nous n’en sommes pas encore là. Aujourd’hui, ce sont plutôt les autres qui pensent le monde et s’y projettent.

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