Dans leur ouvrage Empires, les professeurs d’histoire américains Jane Burbank et Frederick Cooper entendent remettre en cause le « grand récit de l’histoire mondiale comme mouvement inévitable d’un monde d’empires vers un monde d’États-nations ».
L’idée de cette transition nécessaire ne correspondrait pas à la réalité historique. Recourant à la méthodologie de l’histoire globale, affranchie des frontières entre aires culturelles et grandes périodes historiques, ils expliquent que ce sont en fait les empires qui ont le mieux structuré les possibilités et les contraintes politiques.