Mai 282014
 

Un « vieux continent » dans un monde nouveau

Traduction des rapports de force politiques à l’oeuvre à un moment donné, les résultats électoraux ne sont certes jamais neutres. Mais ils ne se comprennent vraiment qu’au regard de mutations plus profondes, sur la longue durée. Il en est ainsi de la question européenne. D’évidence, la situation actuelle impose tout à la fois une analyse objective et une remise en perspective, tant spatiale que temporelle, pour mieux tracer les scénarios du possible. C’est ce que propose le polytechnicien Jacques Lesourne, titulaire émérite de la chaire d’économie et statistique industrielles au Conservatoire national des arts et métiers. Le titre de son dernier ouvrage est éloquent : L’Europe à l’heure de son crépuscule ? L’Europe connaît-elle un déclin inexorable ou est-elle confrontée, depuis 2008, à une crise certes inédite mais dont elle pourrait sortir renforcée ? Une question qui n’est pas seulement économique, mais aussi identitaire. Ce que viennent précisément de révéler les élections européennes…

Lire la suite »

Nov 192010
 

“Le temps est venu d’adopter une nouvelle vision de l’avenir de la puissance américaine. Décrire l’évolution de la puissance au XXIe siècle comme un cas habituel de déclin de l’hégémonie est inapproprié”, explique Joseph Nye dans un numéro spécial de la revue américaine Foreign Affairs consacré au “monde à venir”. De la sorte, il tente d’exorciser la question, lancinante outre-Atlantique depuis le déclenchement de la crise financière, d’un déclin des États-Unis, notamment au regard de la montée en puissance de la Chine. Pour ce professeur de géopolitique à Harvard et ancien conseiller des présidents Carter et Clinton, les Américains ne doivent toutefois pas céder à la panique. À l’issue d’une longue argumentation, il estime que “les États-Unis ne sont pas en déclin absolu et qu’en termes relatifs, il y a une forte probabilité qu’ils restent plus puissants que tout autre État dans les décennies à venir”. Autrefois promoteur du “soft power”, il plaide cependant pour que les États-Unis adoptent un nouveau concept stratégique : “le smart power”. Fondée sur la capacité à influencer et à nouer des alliances, cette nouvelle posture internationale est taillée sur mesure pour une Amérique faisant le deuil de son hégémonie sans renoncer pour autant à son leadership mondial.

Lire la suite »

Oct 292010
 

Pourquoi donc les Français n’aiment-ils pas leurs grandes entreprises ? Pourquoi prennent-ils tant de plaisir à les brocarder et à les dénigrer ? C’est la question judicieuse que pose Serge Blanchard, ancien vice-président du Boston Consulting Group dans un récent ouvrage. Cette attitude est, il est vrai, incompréhensible tant les entreprises de taille mondiale représentent un atout majeur dans la compétition économique et commerciale planétaire. Et si nous changions d’attitude en passant de la défiance à la fierté ? Car, par bonheur, la France dispose d’un grand nombre de ces champions mondiaux capables de tirer notre croissance et aussi de nous rendre confiance en nos capacités à relever avec succès les défis de la mondialisation.

Lire la suite »