Le 22 mars s’est tenue la journée mondiale de l’eau. C’est l’occasion de rappeler que, dans de nombreuses régions de la planète, cette ressource vitale est beaucoup plus rare qu’on ne le croit. En effet, selon les experts, en 2025, un humain sur deux vivra dans un pays souffrant de pénurie d’eau. S’il se matérialise, ce manque occasionnera bien sûr des dommages sanitaires et des crises agricoles mais aussi d’inévitables tensions entre États pour le contrôle et la gestion de cette indispensable source de vie.
La globalisation foncière, nouvel enjeu de la mondialisation
Depuis 2006, ce sont près de 30 M ha de terres, l’équivalent de la SAU (Surface Agricole Utile) française, qui ont fait l’objet de transactions dans le monde. L’hectare devient un actif à la mode. Des financiers comme George Soros, des fonds spéculatifs comme Altima ou Quantum font de la terre leur placement spéculatif favori face à la volatilité des marchés céréaliers. La variété et l’imprécision des chiffres fournis donnent la mesure du phénomène : peut-on parler de 20 M ha, comme l’évaluent la Banque mondiale et la FAO (Food and Agriculture Organisation) ? De 10 M ha cédés dans le seul sud du Sahara en 2008, de 30 M ha ou de 45 M ha en 2009 dans cette même zone ? Ces seules imprécisions valent aveu de confusion, de précipitation sur cette nouvelle richesse. Après le pétrole, les minerais, les terres rares, les minerais stratégiques : les terres agricoles à cultiver, voilà le nouveau mot d’ordre !
Cartographie et texte : Alain Nonjon Lire la suite »