Juin 232015
 

Jean-François Fiorina s’entretient avec Olivier Weber

Ecrivain, voyageur et grand reporter, universitaire et diplomate, Olivier Weber est un aventurier souriant, qui a parcouru la Terre entière tout à la fois avec réalisme et idéal.

Olivier Weber et Jean-François Fiorina au Festival de géopolitique de Grenoble de mars 2015 : la géopolitique permet de comprendre la logique intime des autres cultures.

Amoureux de la nature et défenseur des peuples oubliés, il refuse fermement que mondialisation rime avec uniformisation.

Car chaque peuple a ses spécificités, ses traditions, sa vision du monde et sa manière d’y vivre, qu’il entend légitimement préserver et poursuivre. A cet égard,

la géopolitique permet de mieux appréhender les finesses des différentes cultures, contribuant ainsi à les préserver. De fait, pour Olivier Weber, on ne peut appréhender toute la richesse et la complexité du monde que si l’on s’efforce au préalable de décrypter les arcanes de l’humain.

Comme les chats, vous avez eu plusieurs vies ! Grand reporter, diplomate, réalisateur et écrivain, vous avez fait de l’humanitaire tout au long de votre vie et couvert de nombreux conflits en parcourant le monde entier, en étant en permanence au contact des réalités de terrain. Vous êtes multi-diplômé, vos livres ont été traduits dans une dizaine de langues, vous avez baroudé sur la Terre entière… Olivier Weber, qui êtes-vous ? Et après avoir vécu dans tant de conflits à travers le monde, quel regard portez-vous sur la nature humaine ?

Depuis mon adolescence, je suis passionné tout à la fois par l’écriture et les voyages. Né dans un milieu modeste, j’ai vécu une partie de ma jeunesse en montagne, dans les Alpes Maritimes.

Tout en suivant des études d’économie, j’aimais faire des petits travaux au plus près de la nature, comme berger ou éleveur de chevaux.

Cet amour de la vie sauvage m’a ensuite poussé à devenir sauveteur en mer et plongeur sous- marin. En même temps, j’ai toujours été fasciné par l’écriture.

C’est ainsi que j’ai fait des études d’économie, non seulement pour faire ensuite du journalisme mais aussi pour comprendre les enjeux du monde et cette mondialisation qui se dessinait sous nos yeux.

Et de fait, dans ma vie, j’ai fait beaucoup de journalisme de terrain, ce qui m’a permis de voyager et d’écrire, mes deux passions de jeunesse. Or, dans ce travail de reportage, on doit aller au contact du réel, comprendre les enjeux véritables.

Et là on se heurte à des frontières, culturelles, religieuses, bref relevant du mental et de ses représentations.

Et ces frontières immatérielles se concrétisent malheureusement souvent dans les faits par des affrontements, des guérillas, des soulèvements, des lignes de feu…

Ce travail de terrain dans des zones dangereuses ou de non-droit, grises ou noires, permet de vivre et de rapporter des expériences fabuleuses. Cette analyse des hommes et des peuples donne l’occasion à l’observateur de dresser des portraits hauts en couleurs de personnalités qui échappent parfois à notre compréhension.

Vous pouvez ainsi rencontrer tout à la fois des victimes et des bourreaux, de simples paysans ou des dictateurs, en vérité, on est tout à la fois dans la boue et la beauté du monde. Mais il faut être prudent dans l’exercice d’un tel métier. Car, quand vous êtes face à des tueurs, c’est comme avec le diable, il faut avoir la prudence de dîner avec eux au moyen d’une très longue cuillère…

Ces tueurs peuvent avoir la séduction du mal, ils sont souvent éduqués, très diplômés et rusés. Regardez quel était le niveau intellectuel – remarquable – de nombreux Khmers rouges qui avaient fait leurs études dans les meilleures écoles françaises. C’est extrêmement troublant de se trouver ainsi à discuter en face-à-face avec eux lorsque vous savez quels massacres abominables ils ont pu commettre…

Ce que Georges Bataille évoquait comme étant la part maudite de l’homme, qui vous renvoie également à vous-même. Aussi, pour ne sombrer dans aucune compromission ni aucune facilité, il me semble qu’il faut garder un juste équilibre entre un certain cynisme et une certaine candeur, et savoir faire la part des choses en se montrant réaliste.

D’une certaine manière, je dirais qu’il faut savoir être Tintin et conserver envers et contre tout la capacité à s’émerveiller des belles choses du monde, que nous offrent les hommes et les territoires.

Ces reportages sont dangereux. Comment les préparez-vous ? Vous n’avez jamais peur ?

Il y a toujours trois phases lors de voyages de ce type. La première est la préparation, où l’on éprouve souvent – je l’avoue sans honte – de l’appréhension, voire une certaine peur. Ce constat n’est nullement négatif car la peur est cognitive, elle permet d’apprendre la réalité des choses. Un enfant qui se cogne à une table, une fois passée l’épreuve de

la surprise et de la douleur, va apprendre à mieux maîtriser ses gestes. La peur apprend à fixer des frontières, à se connaître, et en ce sens elle contribue à nous former.

A cet égard, les gens qui n’ont pas peur sont à mes yeux des gens dangereux. La seconde phase est celle où nous nous trouvons confrontés aux réalités du terrain. Il faut alors être lucide, aux aguets, anticiper les situations, repérer les portes de sortie, analyser les comportements des uns et des autres, y compris des personnes qui vous accompagnent.

Car les risques humains sont de plus en plus importants, par exemple les enlèvements. Internet permet en effet de savoir qui vous êtes, et donc de savoir combien vous valez en termes de rançons potentielles. Une bonne quinzaine de fois, je me suis trouvé en danger de mort, arrêté, menacé, mis en joue…

L’important est de ne pas montrer que l’on a peur, mais au contraire de se comporter de manière à se faire respecter. Il est d’ailleurs curieux de noter qu’en situation de danger extrême, on a tous un sixième sens qui fait que l’on réagit très souvent de manière adéquate en trouvant des solutions.

Puis, il y a le retour et la réadaptation à la vie « normale », une transition fréquemment délicate. Les Britanniques parlent d’ailleurs du phénomène « d’usure de la pitié » que l’on décèle chez les humanitaires comme chez les journalistes.

Il y a aussi le syndrome post-traumatique, qui touche non seulement les militaires et les humanitaires mais aussi les reporters et correspondants de guerre. Il arrive que l’espoir soit dans nos esprits cadenassé par l’horreur qui a été perçue et vécue.

Ces allers-retours dans le temps et l’espace sont souvent difficiles à vivre et à assumer mentalement. La récupération physique et psychique peut durer quelques semaines ou plusieurs années.

Certains sombrent dans l’alcool ou la drogue, d’autres connaissent des divorces à répétition, d’autres encore font des dépressions ou se suicident… Selon les spécialistes américains, ces syndromes post-traumatiques de guerre affecteraient 60% des deux millions de militaires américains qui sont rentrés d’Afghanistan et d’Irak.

Comment ces hommes réagissent-ils par rapport aux peuples qu’ils ont été amenés à fréquenter ? Observe-t-on un syndrome de Stockholm qui les amèneraient à adhérer à la cause des autres ? Et quid du syndrome du survivant ?

Je l’ai effectivement constaté chez plusieurs de mes confrères, il arrive que certains puissent éprouver de l’empathie pour un mouvement extrémiste, ce que j’ai toujours évité de faire. Dans tous les conflits, je me suis efforcé d’aller des deux côtés pour essayer de comprendre comment on avait pu arriver à de tels antagonismes.

Cette démarche vous donne une autre focale, une capacité à appréhender au mieux les situations. A mon sens, l’objectivité normative n’existe pas, il n’y a – qu’on le veuille ou non – que de la subjectivité plus ou moins reconnue, plus ou moins assumée.

Quant au syndrome du survivant que vous évoquez, il est vrai que l’on peut éprouver une tendance à culpabiliser, que ce soit en songeant à la mort de confrères ou à l’abandon dont sont victimes certains peuples.

Cependant, il faut rappeler que le reporter, même s’il est imprégné au plus profond de lui par le conflit qu’il couvre, est là d’abord pour transmettre une information, pas pour exprimer ses états d’âme et parler de soi.

Vous avez été en pointe dans les combats en faveur des peuples oubliés. Pensez-vous que la mondialisation va inéluctablement dissoudre les identités de ces peuples qui ont longtemps vécu sur un mode radicalement différent du nôtre ? Quels sont les points positifs et négatifs du phénomène de globalisation que nous observons ?

La grande facilité avec laquelle nous pouvons communiquer aujourd’hui à travers la planète peut servir la cause de peuples qui sont en danger ou carrément menacés de disparition.

L’Unesco a estimé qu’il existait environ dix mille langues parlées sur notre Terre. Or il faut savoir que 90% d’entre elles sont appelées à disparaître d’ici un siècle. Ce qui veut dire que nous sommes dans un processus d’appauvrissement des espaces culturels et que certaines peuplades vont perdre, en même temps que leur langue, un élément-clé de leur identité.

Or les ressources offertes par la révolution numérique peuvent permettre justement de sauvegarder ces patrimoines menacés, et même aux peuples de faire connaître leurs combats pour la survie, ce qui est le cas pour 400 ethnies d’Amérindiens qui, de l’Alaska à la Terre de feu, se trouvent dans une situation inquiétante.

Car l’un des dangers majeurs de notre temps est de voir ces peuples oubliés subir le grand nivellement de la mondialisation, qui voudrait les faire disparaître ou leur imposer la même musique, la même nourriture, le même mode de vie, d’être et de penser.

Quelles sont les personnalités qui vous ont le plus marqué comme grand reporter ?

Parmi les personnages les plus impressionnants qu’il m’a été donné de rencontrer, j’en citerais trois. Tout d’abord le Dalaï-Lama, un homme tout à la fois pragmatique et charismatique, avec lequel j’ai eu le plaisir d’échanger à différentes reprises.

Il m’a marqué par sa sagesse, son courage, sa vision, sa pratique du bouddhisme et son enseignement, pour son humour également, qui traduit une certaine façon de voir le monde. La deuxième personne que je citerais est également un Prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi, une femme remarquable qui a eu le courage de s’opposer à la junte birmane.

Je l’ai rencontrée à Rangoon, alors qu’elle était en résidence surveillée. Son combat, sa détermination comme sa dignité m’ont là aussi impressionné.

Enfin, je ne vous étonnerais pas en vous confiant que le troisième personnage qui m’a le plus marqué était le commandant Massoud. Je l’ai rencontré en 1992, puis à plusieurs reprises, dans ses maquis, au cours de ses combats contre les Talibans et les islamistes.

Il a été assassiné l’avant-veille du 11 septembre 2001, alors que je m’apprêtais à le retrouver à partir du Tadjikistan.

Certes, Massoud était un chef de guerre afghan qui venait de l’islam rigoriste, avec près de lui des cadres responsables d’exactions et des corrompus.

Mais il était aussi et surtout un homme doté d’une vraie vision politique non seulement pour son pays mais aussi pour l’ensemble du monde musulman.

On vous a souvent comparé aux grands écrivains Joseph Conrad ou Blaise Cendrars, et vous dirigez sur France culture une émission consa- crée au thème des écrivains face à la guerre. Selon vous, comment peut- on être à la fois correspondant de guerre et écrivain ?

L’un des premiers reportages que j’ai fait, pour Libération et la presse britannique, fut en Erythrée. C’était dans mon imaginaire la redécouverte d’un espace littéraire où surgissaient les figures de Rimbaud, de Romain Gary, de Joseph Kessel, d’Henry de Monfreid… autant d’écrivains qui avaient joué un rôle-clé dans la formation de mon mental.

Outre ceux que je viens de citer, j’ai été marqué dans ma jeunesse par Joseph Conrad, Blaise Cendrars, Jack London, Albert Londres, Hemingway, Cervantès, Flaubert, Jean Giono… Certains ont été correspondants de guerre mais globalement, tous ces hommes m’ont inspiré non seulement par leurs écrits, en tant que romanciers ou reporters, mais aussi par leur style de vie, magnifique et terrible, oscillant entre la boue et la beauté du monde comme j’aime à le dire.

Pour préciser votre question, je dirai que, lorsque l’on est correspondant de guerre, on veut s’affranchir de la guerre, on la décrit en fait pour la repousser. Le reporter n’est pas un guerrier. Les trois grands monstres sacrés du reportage de guerre de ce siècle sont Albert Londres, Joseph Kessel et Lucien Bodard.

J’ai passé trois ans de ma vie à écrire une biographie complète de ce dernier. Grand reporter de France-Soir, connu en particulier pour ses papiers sur l’Indochine, puis écrivain couronné par l’Interallié et le Goncourt, Lucien Bodard avouait, après avoir couvert trente-cinq années de conflits, que finalement toutes les guerres se ressemblaient, qu’on y retrouvait avec une infinie lassitude et un immense dégoût les mêmes facteurs de déclenchement, les mêmes horreurs frappant les civils, lesquels sont proportionnellement de plus en plus les victimes des affrontements.

D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si les écrivains qui ont connu la guerre ont une vision de l’humain extraordinairement dramatique mais riche, Louis-Ferdinand Céline en est un exemple frappant.

De fait, pour l’écrivain et l’homme de terrain que vous êtes, qu’est-ce que la géopolitique ?

C’est l’art de comprendre le monde, la capacité d’analyser les enjeux, qu’ils soient politiques, économiques, sociaux, dans un contexte globalisé. Mais attention, monde globalisé ne veut nullement dire village planétaire. Pour preuve, il n’y a jamais eu autant de production de frontières que depuis l’effondrement de l’Union soviétique en 1991.

Partout on élève des murs, on se protège, y compris sur le plan économique. La géopolitique permet en outre de mieux appréhender un autre agrégat de cet univers mondialisé au sein duquel nous évoluons, à savoir la vitesse, par exemple la vitesse de transfert des données ou des masses financières.

Dès lors, on observe des interactions de plus en plus complexes à saisir entre une multitude d’acteurs. Prenons les Etats et les acteurs non-étatiques. Chez ces derniers, on a bien sûr des ONG, la société civile, mais aussi les mafias et le crime organisé, qui ont aujourd’hui des pouvoirs quasi-étatiques comme c’est le cas pour les cartels de drogue sud-américains.

La vitesse de circulation des biens matériels et immatériels, des déclarations et des images, des fonds financiers, des monnaies, font que nous ne parvenons plus à comprendre réellement ce qui se passe autour de nous, tant nous sommes soumis à un véritable déluge informationnel.

Or, la grille de décryptage du monde que constitue la géopolitique peut justement nous permettre de trouver notre fil d’Ariane pour sortir de ce labyrinthe. Au-delà même de l’aspect académique, il me paraît utile et même nécessaire d’enseigner la géopolitique.

Justement, que diriez-vous à des étudiants pour les convaincre de la nécessité de s’intéresser à la géopolitique ?

Qu’ils soient étudiants en école de commerce, en économie ou en management, il est évident que la géopolitique leur est indispensable pour comprendre l’architectonique de notre monde et les rouages de l’économie, y compris la micro-économie.

Au- delà de l’acquisition de connaissances, la géopolitique permet aussi à chacun d’entre nous de former son esprit critique, d’aller chercher les raisons qui ont fait que nous sommes parvenus à telle ou telle situation, de comprendre les mécanismes à l’œuvre dans notre monde.

Enfin, il y a une troisième dimension qui me paraît plaider en faveur de l’enseignement de la géopolitique, c’est le fait qu’elle nous oblige bien souvent à replacer les événements dans la perspective du temps long.

Un problème majeur inhérent à nos sociétés occidentales est d’évoluer sous la férule du court-termisme. Au quotidien, nous pensons les choses à trois ou cinq ans, rarement davantage, ce qui n’est absolument pas le cas dans d’autres cultures.

Notre appréhension du temps politique en Occident est très différente de celle que l’on rencontre dans les cultures chinoise ou persane qui privilégient des visions plus larges et plus longues.

Ce qui nous amène bien sûr à envisager la géopolitique comme un moyen permettant de comprendre les rouages des autres cultures, d’en percevoir non seulement les manifestations apparentes mais encore la logique intime. Mondialisation ne doit pas rimer avec uniformisation.

Les peuples ont leurs spécificités, leurs traditions, leur organisation, qu’ils entendent préserver et poursuivre. Aussi, je dirais aux étudiants qu’il est bien sûr important de suivre les cursus classiques d’économie, de commerce ou de management, mais qu’il est tout aussi indispensable de connaître les modes de vie des peuples au sein desquels ils vont être immergés au cours de leur carrière professionnelle.

Pour cela, ils vont devoir se plonger dans des traités d’anthropologie, lire des romans, voir des films qui vont les éclairer sur les spécificités de leurs interlocuteurs. On ne peut comprendre la complexité du monde que si l’on décrypte au préalable les arcanes de l’humain.

 

A propos de Olivier Weber

Né en 1958 dans un milieu modeste, Olivier Weber est dès sa jeunesse tout à la fois un homme d’action et de réflexion. Fasciné par la nature, on le trouve tour à tour berger, éleveur de chevaux en montagne, plongeur sous-marin et sauveteur en mer… Il fait en même temps de brillantes études d’économie en France (Nice et Paris) et aux Etats-Unis (San Francisco), puis d’anthropologie et de droit international (Ecole des hautes études en sciences sociales et Institut national des langues et civilisations orientales, Paris).

Il prend ensuite la voie du journalisme, qui lui permet de parcourir le globe pour la presse française et britannique. Olivier Weber va ainsi couvrir durant trente ans les conflits et guérillas des peuples oubliés : Erythrée, Cambodge, Afghanistan, Kurdistan, Soudan, Tchad, Irak, Iran, Thaïlande, Arménie, Chine, Sahara occidental, Tchétchénie, Russie, Roumanie, Pakistan, Kosovo, Sri Lanka, Algérie, Cachemire, Israël, Palestine, Timor oriental, Birmanie, etc.

Olivier Weber ne se contente pas d’être observateur. Il se lance très tôt dans l’humanitaire, participe

au sauvetage des boat people, soutient les Amérindiens, dévoile l’esclavage des enfants soudanais, dénonce l’impunité dont bénéficient les Khmers rouges, ainsi que le régime des talibans, ce qui lui vaut d’être menacé de mort. Sa solide connaissance de ces dossiers lui vaut d’être nommé ambassadeur de France itinérant, en charge de la traite des êtres humains.

Simultanément, Olivier Weber mène une trépidante vie intellectuelle. Après avoir été chercheur à l’université de Paris- IV, il enseigne à Paris II dans le cadre du séminaire des Menaces criminelles contemporaines, puis

est nommé maître de conférences à l’Institut d’études politiques de Paris. Devenu écrivain, il collabore avec l’Unesco, anime sur France Culture une émission portant sur les romanciers dans la guerre, s’impose comme scénariste de films pour la télévision et le cinéma, participe à un grand nombre de jurys littéraires, dont le prix Joseph Kessel dont il devient le président.

Chevalier de la Légion d’honneur, Olivier Weber a reçu bien des distinctions parmi lesquelles le prix Albert Londres, le prix Louis Pauwels, le prix Joseph Kessel, le prix spécial des correspondants de guerre, le prix du Festival international des programmes audiovisuels.

Seul ou avec d’autres écrivains il a publié plus d’une trentaine d’ouvrages consacrés aux voyages, à l’aventure et aux drames de ce monde, dont certains ont connu un grand succès, comme celui consacré aux French doctors (Robert Laffont, 1995), bientôt adapté au cinéma, ou encore à la Confession de Massoud (Flammarion, 2013).

En ce sens, Olivier Weber s’inscrit sans conteste dans la lignée des grandes plumes que furent Joseph Kessel, Lucien Bodard, Blaise Cendrars et Albert Londres.