Mar 242016
 

Jean-François Fiorina s’entretient avec Sylvie Brunel

Sylvie Brunel et Jean-François Fiorina

Le 8ème Festival de Géopolitique qui s’est tenu à Grenoble Ecole de Management du 16 au 19 mars était consacré à la thématique « Dynamiques africaines ». Sylvie Brunel, qui accompagne le Festival depuis sa création, y a prononcé une conférence aussi brillante que réaliste portant sur une interrogation de fond, à savoir « L’Afrique est-elle si bien partie ? », titre de son dernier livre (2014, Editions Sciences Humaines).

Géographe, professeur à l’université de Paris-Sorbonne, Sylvie Brunel est une femme de terrain, qui bénéficie d’une longue et solide expérience de l’humanitaire en Afrique.

Elle aime passionnément ce continent, raison pour laquelle elle porte sur lui un regard lucide et humaniste, mettant en lumière ses atouts et ses faiblesses.

Vous avez un parcours assez atypique, puisque vous avez fait tout à la fois des études de journalisme et de droit, vous êtes agrégée de géographie et titulaire d’un doctorat d’économie, vous avez également longtemps travaillé dans l’humanitaire et accompagné nombre de conflits sur le terrain…
Pourquoi cette insatiable curiosité ?
Quelles leçons tirez-vous de ces expériences ?
Comment en êtes-vous arrivée à vous intéresser tout particulièrement à l’Afrique ? 

L'Afrique est elle si bien partie de Sylvie BrunelLa ligne directrice de ma vie, c’est le désir de comprendre le monde et de le rendre intelligible à mes proches.

Je n’aime ni les idées reçues ni les clichés, et souhaite au contraire donner du sens au monde qui m’entoure, sans préjugés. Cette attitude face à la vie, je me suis efforcée de m’y tenir tant dans mon engagement humanitaire sur le terrain que comme professeur d’université.

Pour ce qui est de mon engouement pour l’Afrique, il est né de la rencontre – j’étais très jeune – avec mon ex-mari, né au Maroc, qui m’a transmis sa passion pour ce continent et m’a aidé à le découvrir.

La France a des liens privilégiés avec l’Afrique et à cet égard la Méditerranée apparaît comme un pont.

Cette fascination amoureuse pour l’Afrique ne doit pas faire oublier certains aspects inquiétants, comme la tentation de la violence ou le mépris du faible.

Très vite, les situations peuvent se détériorer. Je le sais avec d’autant plus d’acuité que mon engagement humanitaire, d’abord à Médecins sans frontières puis à Action contre la faim, reposait sur le refus de ces violences, l’indignation face aux injustices, toutes ces émotions qui étaient les miennes et qui ont nourri cette volonté d’aider les plus faibles.

Cet engagement s’est poursuivi au fil des années. Aujourd’hui, comme professeur d’université, je travaille beaucoup sur les questions de sécurité alimentaire, sécurité tant d’ordre quantitatif que qualitatif. Pourquoi ? D’abord parce que le critère de la faim est essentiel pour les ONG.

Mais aussi parce que les paysans sont trop souvent méprisés, tant en Europe qu’en Afrique.

Or, sans ces paysans, rien ne peut vivre et exister. Si nous ne sommes pas aujourd’hui enfermés dans le piège malthusien – « Au banquet de la Terre, les pauvres ne peuvent avoir leur place » disait Malthus – c’est à une agriculture prospère qu’on le doit, qui a su apporter des réponses globales à cette angoissante question de la faim, laquelle a taraudé les sociétés humaines pendant des millénaires.

De gros efforts sont faits par nos paysans pour produire de la manière la plus efficiente possible, en s’efforçant de protéger la nature, tout en prenant en compte les critères qualitatifs. L’agriculture reste, stratégiquement et économiquement, un domaine capital.

L’agriculture française dégage un excédent commercial de 9 milliards par an. Ce qui équivaut à 2 Airbus A320 par semaine…

L’agriculture est pour l’Afrique une sphère d’activité essentielle. D’abord parce que les ruraux y seront plus nombreux que les urbains jusqu’en 2030.

Quand on parle de l’Afrique émergente, on oublie trop souvent les 700 millions de personnes qui vivent dans les campagnes et ont besoin de voir croître leur pouvoir d’achat.

Le développement de l’Afrique ne reposera que sur un solide marché intérieur. Or, le paradoxe est que ces paysans sont méprisés. Ils s’efforcent de survivre sur des territoires qui se sont densifiés.

Quand toute issue leur est fermée, ils partent s’entasser dans les bidonvilles des grandes métropoles, formant des groupes dans l’attente de lendemains meilleurs, constituant ainsi des forces de déstabilisation.

Aussi est-il vrai qu’un véritable développement durable, digne de ce nom, passe par l’engagement de politiques de sécurité alimentaire solides.

Et là, ce sont les Etats qui peuvent prendre l’initiative, en particulier en relançant l’agriculture familiale. Si l’on place le débat sur un plan géopolitique, on voit bien que nombre de pays ont inscrit l’agriculture comme priorité stratégique : la Chine, les Etats-Unis, l’Arabie saoudite…

Nous autres Français croyons avoir résolu cette question alimentaire via une agriculture sûre, saine, efficace en toutes saisons et à coûts raisonnables.

Nous prenons cela comme un fait acquis, alors qu’il s’agit d’un héritage qui a été perpétué par les efforts incessants de générations de paysans qui, sans relâche, ont su innover et surtout optimiser ce patrimoine.

Quel rôle peuvent jouer les ONG dans ce contexte ? 

Elles ont indéniablement un rôle à jouer, en particulier lors des crises alimentaires. Celles-ci resurgissent en Afrique aujourd’hui, notamment à cause des crises climatiques et de la densification des territoires. Mais il n’est pas de la compétence d’une ONG de développer un pays.

Elle peut jouer un rôle d’alerte, de sentinelle, intervenir pour combler des manques locaux à un moment donné, mais elle ne peut se substituer à un Etat. Si la filière qui va du champ à l’assiette n’est pas revue, le travail de l’ONG sera vain. Or, en un temps où ce sont la communication et le glamour qui priment, le paysan se trouve le plus souvent hors-jeu.

En France, la dimension numérique et les drones sont intégrés à la réflexion sur le devenir de l’agriculture, donc le discours est audible.

En revanche, en Afrique, nous sommes la plupart du temps dans une autre configuration, plus simple, plus austère, souvent mal appréhendée par les pouvoirs politiques qui misent sur le développement urbain et industriel et se méfient d’un monde paysan qu’ils ne comprennent pas. Pourtant, souvenons-nous que ce sont souvent les jacqueries qui ont fait l’histoire…

Les terres en Afrique sont particulièrement convoitées. Que faut-il en penser ? 

Un ancien ministre du Mali disait avec un certain réalisme : « On nous parle d’accaparement et nous, nous disons investissement. »

Depuis les indépendances, les Etats africains se sont efforcés de moderniser l’agriculture, souvent sur un mode très technicien, avec des fermes d’Etat, des périmètres irrigués…

démarche favorisée par le fait qu’en Afrique, les terres appartiennent à l’Etat. L’agriculture demande d’énormes investissements, des routes, des machines…

Mais comment le petit agriculteur africain peut-il trouver sa place ?

Tout se fait de manière très industrialisée et le système n’a plus besoin de main d’oeuvre. D’où l’exode vers les villes. Cependant, il n’y a aucun déterminisme. Ni le climat ni l’histoire ne justifient le problème que rencontre l’agriculture africaine.

Ce qui compte prioritairement, c’est l’existence de bonnes structures d’encadrement avec des gens se préoccupant de l’intérêt général et de l’aménagement du territoire. Or, on observe qu’en Afrique, en voulant privilégier les régions « utiles », les dirigeants font en général porter les efforts sur le littoral, en délaissant les arrière-pays.

Aussi ne faut-il pas s’étonner que prospèrent en ces lieux délaissés des groupes terroristes comme Boko Haram. L’émergence en Afrique avive les rancoeurs. Les riches ont souvent un comportement ostentatoire, alors que dans le même temps, les populations déracinées perçoivent avec douleur – via internet et les réseaux sociaux – cette différence de niveau de vie.

200 millions de jeunes chômeurs, c’est le plus grand atout et le plus grand risque de l’Afrique aujourd’hui…

Quid du devenir de l’Afrique ? A-t-on des raisons d’être optimiste ? Quel rôle pour la France ? 

En tant que femme, il me faut d’abord reconnaître que les Africaines sont de plus en plus exposées et de plus en plus vulnérables. L’Afrique connaît de nouvelles vagues de violence dont les femmes et les enfants sont les premières victimes.

Prenez le cas terrible des enfants-soldats enrôlés de force dans les rangs de l’Armée de résistance du Seigneur (Lord’s Resistance Army) en Centrafrique !

Partout, l’insécurité se développe et les jeunes, qui sont sans travail et soumis aux tentations d’une société de consommation qu’ils connaissent via internet mais à laquelle ils ne peuvent pas accéder faute de moyens, forment des proies faciles pour les prédicateurs de tout genre.

Malgré tout, dans cette configuration complexe, la France a un rôle considérable à jouer. Et pas seulement sur le plan des affaires. Malheureusement, elle a renoncé à jouer pleinement la carte de la francophonie.

Nos hommes politiques pratiquent volontiers l’anglais au détriment de notre langue, entraînant ainsi un effet papillon qui fait que de plus en plus de peuples en Afrique se mettent à l’anglais. Il y a des exceptions, comme l’île Maurice par exemple où le français progresse.

Mais en règle générale, nous perdons du terrain. En plus, il est triste de voir que se développe dans notre pays une méfiance à l’égard des Africains, et encore plus peut-être des Nord-Africains. Il me semble que nous avons raté un tournant historique, et que nous avons une fâcheuse tendance à nous replier sur nous-mêmes, laissant le monde anglo-saxon s’emparer du discours dominant, à l’échelle mondiale.

Que penser de la présence chinoise en Afrique ? 

Je suis assez partagée sur ce sujet. Un constat tout d’abord : c’est grâce à la Chine que l’Afrique a retrouvé ses lettres de noblesse sur la scène internationale. Après la Guerre froide, l’Afrique n’intéresse personne. Les années 1991-2001 méritent bien leur nom de décennie du chaos.

Je me trouve alors complètement engagée dans l’humanitaire, nous sommes appelés sur de multiples théâtres où sévissent conflits et graves crises alimentaires. Au début des années 2000, les attentats d’Al Qaida au Kenya et en Tanzanie sont des signes annonciateurs des attentats du 11 septembre 2001 à New York.

On se rend bien compte qu’on ne peut pas laisser l’Afrique partir à la dérive. Les frontières sont poreuses, certains Etats sont faillis… Heureusement, la demande chinoise va booster l’économie africaine. Puis l’ensemble des pays du monde va se tourner vers l’Afrique, donnant par là-même aux dirigeants politiques africains une capacité de choix inédite dans l’établissement de partenariats et la signature d’accords.

La Chine a compris avant les autres l’intérêt de l’Afrique, la percevant comme un gisement de croissance à utiliser de façon judicieuse. Donc, elle a bâti des infrastructures, proposé des produits à bas coûts adaptés aux clientèles pauvres…

En ce sens, la Chine a joué un rôle-clé pour remettre l’Afrique dans le jeu complexe des relations internationales et a contribué à relancer sa croissance. En revanche, la Chine est absente de la scène humanitaire. Le premier donateur d’aide humanitaire dans le monde, c’est l’Europe, pour plus de la moitié.

La Chine n’a aucune politique humanitaire. Disons-le crûment : elle a mis l’Afrique en coupe réglée, elle cherche des terres, elle pille les réserves naturelles et elle se sert.

Mais l’on observe bien l’émergence d’une économie africaine… 

Oui, c’est indéniable. L’Afrique a des atouts, elle appartient de plus en plus aux Africains. On observe l’émergence de leaders africains un peu partout sur le continent et ce dans tous les domaines, politique, économique, financier, scientifique, etc.

Comme le dit justement l’ancien Premier ministre du Bénin, Lionel Zinsou, n’oublions jamais que l’Afrique a la maîtrise des raretés. Elle a des terres, des ressources, elle est encore globalement sous-peuplée : 40 habitants au kilomètre carré, même s’ils sont mal répartis sur le territoire, cela veut dire qu’il reste de nombreuses terres vacantes.

C’est par essence le continent où tout est encore possible. Les Africains bénéficient aussi d’une disposition d’esprit exceptionnelle qui leur permet de se saisir d’une innovation très rapidement s’ils pensent qu’elle peut leur être utile.Mais il faut aussi remettre les choses en perspective et faire attention à ne pas dessiner une Afrique idyllique et idéale.

Certes, l’Afrique est un continent qui s’est arrimé à la mondialisation. Mais elle le fait essentiellement à partir d’économies rentières et d’enclaves.

Le rôle joué par le littoral est très important. Bien sûr, on recense aujourd’hui 50 villes de plus d’un million d’habitants en Afrique.

Mais dans le même temps, on ne doit pas oublier que les 2/3 de la population urbaine vivent dans des bidonvilles. Des chiffres à ne pas perdre de vue quand on sait qu’en 2050, sur Terre, 1 habitant sur 4 sera Africain…

Les villes africaines connaissent de gros problèmes de santé et d’infrastructures, elles sont dégradées, la gestion des déchets pose problème tout comme la gestion de l’eau.

Aujourd’hui, la classe moyenne africaine est inquiète. On compte 300 millions de personnes sous cette appellation de classe moyenne, en oubliant la plupart du temps de rappeler que la classe moyenne en Afrique s’établit à partir de 2 US$ par jour…

Dans cet univers difficile, les jeunes Africains sont soumis à deux tentations : migrer pour s’en sortir ou tomber dans le piège des activités illicites. Ne perdons pas de vue que le secteur de l’informel représente à l’heure actuelle les 2/3 des emplois…

Si l’on se tourne vers le monde rural, on y voit une paysannerie courageuse, mais qui manque cruellement de moyens et victime d’une dégradation accélérée des terroirs. L’Afrique dépend de son agriculture, mais paradoxalement, ne se nourrit pas. A l’évidence, il est urgent de moderniser les filières agricoles.

D’autant que l’Afrique connaît des vulnérabilités climatiques extrêmes, avec à la clé non seulement de sérieuses crises alimentaires, mais encore des conflits croissants entre éleveurs nomades et agriculteurs qui n’ont pas les mêmes intérêts. En outre, l’attrait très fort pour les produits importés contribue à aggraver la balance commerciale.

Pour résumer tous ces contrastes, je dirais que l’Afrique est un continent riche peuplé de pauvres !

Indéniablement, les étudiants africains d’aujourd’hui croient à l’Afrique et pour beaucoup, les changements passeront par la maîtrise du terrain et la capacité à entreprendre…
Dès lors, quel chemin doit suivre l’Afrique pour émerger pleinement ?

L’Afrique doit repenser sa croissance. Les experts s’accordent à dire qu’elle ne s’en sortira que si elle mène des croissances inclusives, redistributives, si elle investit vraiment dans des programmes sociaux visant à créer du pouvoir d’achat et des emplois à l’intérieur du continent.

Les économies actuelles sont des économies d’enclaves, la diversification industrielle est encore faible. Les pays africains sont conscients de cette situation et l’on voit certains dirigeants intègres et déterminés mettre en oeuvre des plans de développement audacieux.

Prenez l’exemple du Rwanda, qui est aujourd’hui la Suisse de l’Afrique, un pays propre, bien structuré, sécurisé, avec très peu de corruption, où le nombre d’enfants par femme est passé de 8 à 4 en quelques années… Bien sûr, les séquelles de l’effroyable génocide ne peuvent s’effacer aussi vite.

Bien sûr, il y a des aides qui viennent de l’extérieur, mais c’est ce qui peut permettre de combler un gap et de faire un pas de géant. Somme toute, on a là des raisons d’espérer. L’Afrique doit jouer la carte de l’éducation et de la formation technique, même si le défi sera dur à relever, d’autant que la moitié de la population a moins de 18 ans et que les classes sont surchargées.

Mais globalement, le niveau éducatif s’est considérablement élevé.

En conclusion, que diriez-vous à de jeunes étudiants pour les convaincre de s’intéresser à la géopolitique ? Et plus précisément à l’Afrique ? 

Souvenons-nous d’abord que l’Afrique, ce sont 54 pays. L’avenir du monde se joue sur ce continent. Les relations des Etats à leur territoire conditionnent l’histoire, orientent nos choix.

On ne peut pas comprendre les stratégies d’un certain nombre de pays émergents si l’on n’utilise pas la grille de lecture du monde que constitue la géopolitique.

Apprendre les rudiments de la géopolitique donne un supplément d’âme et de culture aux étudiants. Je leur conseille de se méfier des partis pris et des représentations, d’aller au contraire sur le terrain rencontrer leurs homologues pour échanger avec eux. Ils doivent apprendre l’humilité et ne pas croire qu’ils ont la science infuse.

Savoir écouter l’autre est capital car il a toujours quelque chose à vous enseigner. Voyagez ! Ouvrez grands les yeux ! Le monde a plus à vous apprendre que vous ne le croyez !

A propos de Sylvie Brunel :

Née en 1960, Sylvie Brunel présente un profil aussi séduisant qu’atypique, où l’engagement sur le terrain dans le monde de l’humanitaire se mêle à la recherche universitaire et à l’amour de la littérature. Sylvie Brunel est agrégée de géographie et habilitée à diriger des recherches dans cette matière.

Elle est également docteur en économie, maître en droit public et diplômée du Centre de formation des journalistes (CFJ). De 1988 à 2007, elle a enseigné à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris. De 2002 à 2007, elle a été professeur des universités en géographie à l’université Paul Valery de Montpellier et, depuis 2007, à l’Université Paris IV-Sorbonne, où elle dirige le master professionnel Mondialisation, pays du Sud et développement durable.

Côté humanitaire, elle a été de 1984 à 1989 responsable de la recherche à Médecins sans frontières, puis de 1989 à 2002, elle a occupé diverses fonctions (dont directrice générale, conseillère stratégique, et présidente) à Action Contre la faim, avant de démissionner.

Sylvie Brunel a publié six romans, et de nombreux ouvrages, tous primés, sur les famines, le développement et la coopération, parmi lesquels : Le gaspillage de l’aide publique (Seuil, 1993), Ceux qui vont mourir de faim (Seuil, 1997), Famines et politique (Presses de sciences po, 2002), Frontières (Denoël, 2003), L’Afrique, un continent en réserve de développement (Bréal, 2004), A qui profite le développement durable ? (Larousse, 2008), Nourrir le monde. Vaincre la faim (Larousse, 2009), Le développement durable (Puf, Que Sais-Je ? 5ème éd., 2012), La Planète disneylandisée, pour un tourisme responsable (Sciences Humaines, 2012, 2ème édition), Géographie amoureuse du monde (Lattès, 2011), Géographie amoureuse du maïs (Lattès 2012), L’Afrique est-elle si bien partie ? (Sciences Humaines, 2014, grand prix du Festival géopolitique de Grenoble), Un Escalier vers le paradis (Lattès, 2014).

Chevalier de la Légion d’honneur, membre associé de l’Académie royale de Belgique, Sylvie Brunel est membre du Conseil d’administration de la Société de géographie et du comité directeur de la Société des Explorateurs français. Elle a été élue femme de l’année en 1991 et a reçu de l’Académie des Sciences morales et politiques pour l’ensemble de son oeuvre en 2013 le prix Jean Sainteny et en novembre 2015 le prix Edouard Bonnefous.

Sylvie Brunel est aussi – ou a été – membre de l’Académie Pégase (Cadre noir Saumur), administratrice de la Fondation Farm (depuis 2008), membre fondateur de l’Observatoire permanent de la Coopération française (OPCF) et de la Coordination pour l’Afrique de demain (CADE), ancien membre du Haut Conseil de la Coopération Internationale (HCCI) rattaché au Premier ministre…