Un espace entre concurrence et coopération
Le 1er juillet prochain, c’est à la Lituanie de prendre la présidence tournante de l’Union européenne. À la même date, la Croatie en deviendra le 28e État membre. Symboliquement, ce moment consacre la réunion de l’Europe baltique et de l’Europe méditerranéenne dans un même espace économique et politique. La fin de la Guerre froide et l’indépendance des pays baltes ont contribué à faire évoluer la Baltique d’un monde en marge à celui d’une frontière entre mondes russe et européen. Espace à la fois maritime et politique multiséculaire, c’est en effet un lieu de compétition et de coopération entre puissances aux intérêts parfois divergents. À l’heure où l’Union s’agrandit, tandis que se pose toujours la question de son identité et de ses frontières, le médecin et historien Philippe Meyer revient dans son dernier ouvrage sur l’héritage légué par la Baltique. Il nous invite à nous interroger sur le modèle d’intégration régionale qu’elle propose. Un aspect essentiel et méconnu de la construction européenne et des enjeux géostratégiques qui lient le Vieux Continent à la Russie.