Géopolitique du Maroc de demain

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Nov 242016
 

Jean-François Fiorina s’entretient avec Thami Ghorfi

Thami Ghorfi et Jean-François Fiorina : le Maroc se transforme aujourd'hui en un véritable hub économique, financier, politique entre l'Occident et l'Afrique sub-saharienne.

Thami Ghorfi et Jean-François Fiorina : le Maroc se transforme aujourd’hui en un véritable hub économique, financier, politique entre l’Occident et l’Afrique sub-saharienne.

La tenue de la COP 22 à Marrakech a placé le Maroc sous les feux de l’actualité.

Pôle de stabilité dans l’univers arabo-musulman, tout à la fois ouvert sur le monde, dynamique, tolérant et fidèle à ses racines, le Maroc s’impose comme un pays-clé d’Afrique qui a une vision lucide de son devenir et a le mérite d’avoir engagé depuis longtemps de vrais programmes de fond.

Marocain, ancien élève d’école de commerce, fondateur et président de l’ESCA – Ecole de Management de Casablanca – homme de médias, conférencier, précurseur en bien des domaines, Thami Ghorfi dessine les contours du Maroc de demain. Lire la suite »

Juin 192014
 

 Mali, Tchad, RCA… Constitution d’un nouvel « arc de crises »

L’organisation d’Eurosatory 2014, le « salon mondial de la Défense et de la Sécurité terrestres et aéroterrestres », du 16 au 20 juin à Paris, fournit l’occasion de s’intéresser aux opérations militaires françaises du moment. Où il apparaît qu’entre Serval au Mali, depuis janvier 2013, et Sangaris en République centrafricaine, au mois de décembre de la même année, l’armée de Terre semble suivre la dynamique territoriale d’un « arc de crise » africain. Lire la suite »

Nov 152012
 

Un royaume entre tradition et modernité

Le Maroc est souvent présenté comme un espace à part au sein du Maghreb. Si le tourisme lui offre devises et rayonnement international, il tend aussi à occulter la richesse culturelle et la réalité contemporaine du pays – y compris s’agissant des réels défis qu’il se doit de relever. Pour Pierre Vermeren, maître de conférences à l’université de Paris-I, »ce pays questionne davantage qu’il ne laisse indifférent ». Au-delà des idées-reçues, le Maroc a su mieux réagir que ses voisins au choc du « Printemps arabe » et semble s’accommoder de la présence d’islamistes au sein de son gouvernement. Pour autant, cette stabilité politique ne doit pas masquer les problèmes importants qu’a à relever le royaume, à commencer par la question sociale et celle des Provinces du Sud. Trait d’union entre l’Europe et l’Afrique, le Maroc se positionne en partenaire privilégié avec le Nord. Le « nouveau monde méditerranéen » (Jean-Louis Guigou) devra compter avec le dynamisme du royaume alaouite. Lire la suite »

Juin 142012
 

En avril dernier, après un mois de combats, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) déclarait unilatéralement l’indépendance du nord du Mali. La situation reste chaotique et menace d’embraser la région toute entière. Si la pauvreté, l’islamisme radical et la criminalité sont pointés du doigt comme les principaux facteurs de l’implosion en cours de l’État malien, ils ne sauraient occulter une réalité géopolitique : la revendication de l’identité Touareg, et derrière elle la question berbère. En effet, « les Touaregs ou Imazigen, sont des Berbères nomades sahariens qui descendent des populations proto-berbères représentées sur les parois rocheuses du Sahara », explique l’africaniste Bernard Lugan dans l’ouvrage qu’il vient de consacrer à l’Histoire des Berbères. Aujourd’hui, le « Réveil berbère » est patent. Transnational, il tend à se radicaliser et pose la question, plus vaste, des peuples apatrides. Qui sont les Berbères en ce début de XXIe siècle ? Quelles sont leurs racines ? Et quelles réponses politiques pour ce « combat identitaire plurimillénaire » ?

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Juin 072012
 

À l’heure où les Égyptiens s’apprêtent à choisir leur président entre un ancien militaire issu du système Moubarak et un Frère musulman, les spéculations vont bon train. Depuis la vague de révoltes populaires sans précédent amorcée fin 2010, le monde arabo-musulman n’en finit pas de connaître l’instabilité. Initialement menées contre la vie chère en Algérie et en Tunisie, elles ont déjà eu raison des exécutifs tunisien, égyptien, libyen, yéménite et peut-être demain syrien. Ces révolutions toujours en cours, trop hâtivement comparées à celles qu’a connu l’espace européen, ont le potentiel du meilleur comme du pire. « Tout le défi auquel fait aujourd’hui face le Moyen-Orient tient précisément à sa capacité à élaborer un modèle oriental, seul à même d’être accepté par les populations concernées », préviennent les auteurs de la Géopolitique du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord récemment parue aux PUF. Il est en tout cas certain que ces révoltes plus ou moins spontanées sont en train de redessiner la carte des équilibres géostratégiques de la région.

De « Révolution Facebook » ou « Révolutions de la dignité » à « Tsunami arabe » (Antoine Basbous),  en passant par des désignations plus géographiquement limitées, à l’instar de la « Révolution  de Jasmin » ou de la « Révolution du Nil », les appellations pour décrire les événements déclenchés depuis la fin de l’année 2010 n’ont pas manqué. Cette pluralité révèle surtout l’hétérogénéité des situations nationales. Si le choix d’un vocable univoque et potentiellement séduisant – le ou les Printemps arabe(s) – a été arrêté, il renvoie néanmoins à l’idée que  les bouleversements à l’oeuvre obéiraient à une même mécanique. Or, rien n’est plus faux.

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Oct 012011
 

Et si les révolutions du “printemps arabe” avaient avant tout des racines démographiques ? C’est la thèse défendue par l’historien Emmanuel Todd dans un petit livre d’entretien réalisé avec l’équipe de l’émission « Arrêt sur image ». Il y développe un diagnostic posé quatre ans plus tôt dans un ouvrage rédigé conjointement avec Youssef Courbage et dans lequel, analysant les grandes données démographiques, il estimait que “loin d’être vouées à l’intégrisme et aux dictatures, les populations arabes sont entrées de plain-pied dans la modernité, où elles ont rejoint, sans que personne n’y prenne garde, les populations dites occidentales”. Une analyse optimiste à envisager toutefois avec beaucoup de précaution puisque l’auteur voit également dans la révolution islamique iranienne de 1979 l’événement précurseur des révolutions arabes actuelles… Autant dire que loin d’épuiser le débat sur ces événements, les observations d’Emmanuel Todd vont contribuer à le relancer, en soulignant toute la complexité des mutations actuelles… Lire la suite »