Nov 242011
 

Crise financière et monétaire, catastrophes naturelles en cascade, accident nucléaire de Fukushima, « printemps arabe », révélations fracassantes de WikiLeaks…

Les principaux événements des derniers mois se caractérisent par leur brutalité autant que par leur apparente soudaineté. Comme le souligne la dernière édition du « Ramsès » codirigée par Thierry de Montbrial et Philippe Moreau Defarges pour l’Institut français des relations internationales (IFRI) :

« L’année 2010-2011 a confirmé la fragilité du monde au début du XXIe siècle. […] Avec une multipolarité de plus en plus volatile et une hétérogénéité de plus en plus marquée, la mondialisation engendre des interdépendances de plus en plus complexes et donc diffi ciles à identifi er, de sorte que le moindre incident, en un lieu ou à un moment quelconque, peut avoir des répercussions planétaires. »

Juin 012011
 

Les fonds souverains fascinent et inquiètent. Comment en serait-il autrement alors que, selon certains analystes, l’un des plus importants d’entre eux pourrait s’offrir, à lui seul, en une seule journée, Total, Axa, BNP-Paribas, Crédit Agricole, Bouygues, L’Oréal, Michelin, Danone, et LVMH !

D’où une série de questions à laquelle se sont attachés à répondre, chacun dans un ouvrage, Henri-Louis Védie, professeur au département finance/économie du Groupe HEC, et Lucien Rapp, professeur agrégé de droit et associé d’un cabinet d’affaires international.

Leurs réponses éclairent à la fois la puissance financière de ces fonds. Elles décrivent aussi les risques stratégiques résultant des participations qu’ils prennent dans des entreprises occidentales sensibles. Mais, plus fondamentalement, ils formulent une crainte géopolitique majeure : et si les fonds souverains n’étaient, in fine, que le signe avant coureur d’une mutation du capitalisme mondialisé appelé à prendre demain un virage étatique sous l’égide d’États au fonctionnement souvent peu démocratique ? Lire la suite »