Mai 282015
 

Jean-François Fiorina s’entretient avec René Cagnat

Officier de carrière longtemps en poste dans les pays de l’Est et en Asie centrale, essayiste et écrivain, universitaire et chercheur, grand voyageur devant l’Eternel, René Cagnat est un personnage aux multiples facettes qui connait en finesse les subtilités du monde eurasiatique.

A ses yeux, la France a tort de se désengager de cette zone hautement stratégique où elle bénéficie d’un capital de sympathie, qu’elle dilapide en se mettant à la remorque d’intérêts qui ne sont pas les siens.

Conjuguant une approche universitaire à un sens aigu des réalités de terrain, René Cagnat nous convie à une balade envoûtante dans les steppes de l’Asie centrale.

Le 9 mai dernier, un grand défilé militaire a eu lieu sur la Place Rouge à Moscou pour fêter le 70ème anniversaire de la victoire contre l’Allemagne nazie. Les pays occidentaux brillaient par leur absence et nombre de commentateurs ont glosé sur un apparent isolement de Vladimir Poutine. Or, comme l’ont fait remarquer des analystes tels Hervé Juvin dans le Figaro ou Pascal Lorot dans le Nouvel Economiste, à y regarder de près, on pouvait y voir aussi et surtout la confirmation d’un glissement géopolitique de la Russie vers l’est.

C’est exact. Il faut se garder d’avoir une appréhension trop occidentalo-centrée de ces événements.

En effet, aux côtés de Vladimir Poutine, on trouvait notamment le président indien Pranab Mukherjee et son homologue chinois Xi Jinping, qui sont – c’est le moins que l’on puisse dire ! – des partenaires de poids sur la scène géopolitique tant sur le plan démographique qu’économique.

« Il n’est de richesse que d’hommes » disait Jean Bodin…

De fait, quand on additionne les populations représentées à cette occasion, cela donne à réfléchir ! Incontestablement, ce 9 mai a symbolisé le rapprochement de la Chine et de la Russie.

D’ailleurs un nombre non-négligeable d’accords ont été signés entre elles pour renforcer leur coopération dans des domaines comme la finance, l’énergie ou le commerce.

On observe ainsi très clairement une imbrication progressive de leurs projets régionaux respectifs, qui confirme comme le disait Pascal Lorot, président de l’Institut Choiseul, le tropisme de Moscou pour l’Asie, en particulier pour la Chine : c’est une réaction élémentaire imposée par les sanctions occidentales.

Regardez par exemple ces accords signés portant sur le gaz, où la Russie fait bénéficier ses partenaires de prix extrêmement bas, avec des contrats portant sur le long terme, parfois à l’échéance de trente ans !

De tels signaux ne sont pas anodins. Ils témoignent d’un basculement progressif de la Russie vers l’est. En outre, n’oublions pas que Xi Jinping a été formé militairement, politiquement et stratégiquement à une époque où la Russie exerçait une influence très forte sur la Chine.

Aussi, Poutine et lui peuvent-ils s’entendre sur de nombreux plans, à l’inverse des relations cahotiques entre le président russe et les occidentaux.

La politique des sanctions menée par ces derniers a poussé la Russie dans les bras de la Chine, facilitant la constitution d’un formidable bloc eurasiatique, dont l’Europe est malheureusement absente, puisque ses dirigeants ont choisi de s’aligner sur Washington.

Or, il n’est pas dit que les Américains persistent sur cette voie à long terme. Les récents déplacements de John Kerry montrent que d’autres options sont envisagées.

Souvenons- nous également que Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller à la sécurité nationale du président Jimmy Carter, dans son livre Le Grand Echiquier (The Grand Chessboard,1997) mettait en garde contre cette menace majeure pour les Etats-Unis que constituerait une alliance entre la Russie, la Chine et l’Iran.

Or, nous la voyons se dessiner sous nos yeux aujourd’hui.

Et si les Etats-Unis peuvent demain modifier le cap, nous autres Français et Européens resterons, l’océan s’étant retiré, échoués sur la rive – comme un autre « Mistral »…!

Nous aurons alors perdu tout à la fois nos atouts et notre crédibilité. Autant dire que cette nouvelle configuration est inquiétante et que notre positionnement géopolitique apparaît comme aussi incompréhensible que suicidaire.

Spécialiste de l’Asie centrale, vos pôles d’intérêt sont cependant plus larges, puisqu’ils portent sur l’ensemble du monde de l’Est, de l’Ukraine à l’Afghanistan, de la Russie au Xinjiang, ce que vous appelez « le cœur des empires ». L’un de vos récents articles porte sur l’Eurasie (Entre Etats-Unis, Chine et Russie, l’enjeu eurasien, IRIS, mars 2015). Comment définissez- vous l’Eurasie ? Et qu’est-ce pour vous que le cœur des empires ?

Le concept d’Eurasie présente plusieurs facettes et est appréhendé différemment selon les auteurs. Certains observateurs veulent le réduire à l’Union économique eurasienne actuelle de Vladimir Poutine.

Pour ma part, je l’ai à plusieurs reprises défini dans un sens plus large, à savoir l’Europe plus « l’Asie russe », dans l’acception ancienne et tsariste du terme : Russies d’Europe plus Caucase, Sibérie et Asie centrale.

Or on s’aperçoit que, s’il existe une certaine réalité de cette vision, elle se situe du côté russe et non malheureusement du côté européen. Dans le conglomérat complexe que constitue l’actuelle Europe des 28, seule une petite dizaine de pays semble être à même d’envisager une orientation vers l’Eurasie, les autres ne s’intéressant pas ou peu à la question.

Quant au cœur des empires, l’expression fait d’abord référence à une approche que j’ai développée à l’aube des années 1980 avec Michel Jan dans l’essai Le Milieu des Empires, entre Chine, URSS et Islam, le destin de l’Asie centrale (Robert Laffont, 1981 et 1990).

J’ai ensuite prolongé cette approche dans l’album Voyage au cœur des empires : Crimée, Caucase, Asie centrale (Imprimerie nationale, 2009). On étudie là un vaste glacis, no man’s land disputé entre les empires que sont d’est en ouest, l’empire turc, l’empire iranien, l’empire chinois, avec au nord, surplombant les autres, l’empire russe et au sud, ce vestige de l’empire britannique qu’est l’empire des Indes.

La France a-t-elle un rôle à jouer en Asie centrale ?

La France – moyenne ou grande puissance autant qu’électron libre – agissait traditionnellement contre la puissance du moment (Charles Quint, l’Angleterre, le Reich allemand, etc.) en regroupant autour d’elle les Etats plus faibles : c’était encore la politique de de Gaulle en 1966 dans son Discours de Phnom-Penh.

Elle y a renoncé de fait en s’engageant militairement derrière les Américains en Afghanistan. Alors que, de par son prestige et en préservant une certaine neutralité, en faisant preuve d’indépendance, elle aurait pu jouer un rôle-clé dans les négociations de paix. Notons que celles-ci, sans la France et sans ses diplomates, n’ont toujours pas abouti.

Depuis, la tendance ne fait que se confirmer et s’aggraver, en nous alignant inconditionnellement sur les Américains, notamment dans le cadre de l’Otan. Nous sommes ainsi en train de faire voler en éclats partout de par le monde un immense capital de sympathie.

Bien sûr, il y a encore une certaine estime, je dirai même une tendresse pour la culture française au sein de certaines élites russes, latines, turques, arabes, en Asie du sud-est et en Afrique comme en Asie centrale. Souvenez-vous de l’écho enthousiaste éveillé par le discours à l’ONU de Dominique de Villepin contre l’intervention en Irak le 14 février 2003.

Tous étaient stupéfiés de ce retour de la France et l’Histoire nous a donné raison ! Aujourd’hui force est de constater que, de Moscou à Kaboul, la France est en train de sortir du jeu de l’Eurasie.

Alors, bien sûr, on peut toujours espérer un retournement, un sursaut politique. Par exemple, pourquoi ne pas jouer à fond la carte de l’Exposition internationale d’Astana 2017 pour conforter notre position au Kazakhstan ?

N’oublions pas que notre pays a des relations privilégiées avec le Kazakhstan. De grandes entreprises françaises ont réalisé là-bas un travail remarquable, comme Total en mer Caspienne dans le cadre du projet Kashagan au sein du consortium du North Caspian Sea Production Sharing Agreement (NCSPSA), ou encore Areva, GDF ou Eurocopter.

De même, le président kazakh, Noursoultan Nazarbayev, a fait d’énormes efforts pour mieux faire découvrir son pays, notamment en France.

Bien sûr, le Kazakhstan est un Etat autoritaire, ses critères de fonctionnement peuvent paraître assez éloignés des nôtres, mais il faut reconnaître que des efforts louables ont été faits de la part des Kazakhs pour faire connaître en France leur culture et leurs traditions.

Il est donc triste que les autorités kazakhes se soient heurtées chez nous à des campagnes médiatiques douteuses qui, « au nom de la morale et de la transparence, » ont empêché que se nouent des liens plus étroits avec la France.

Notons que dans le même temps, nos concurrents se moquent pas mal de ces anathèmes journalistiques et occupent rapidement l’espace laissé par les Français.

On le sait, la nature a horreur du vide et malheureusement, par aveuglement, nous jouons trop souvent contre nos propres intérêts.

Quel est votre parcours professionnel ? Comment en êtes-vous arrivé à vous intéresser à l’Eurasie et plus généralement à la géopolitique ?

J’ai découvert la géopolitique lors de ma formation d’officier supérieur à l’Ecole de guerre. Cette discipline a été pour moi comme une révélation : elle m’a permis de comprendre la cohérence globale de situations où, sans cette grille d’analyse, je me trouvais confronté à des éléments épars et sans lien apparent.

Né à Tananarive en plein milieu de la Seconde guerre mondiale, le petit garçon que j’étais a choisi la carrière des armes tant j’ai été marqué par la guerre dans mes premières années. Ainsi ai-je opté pour Saint-Cyr, puis les chasseurs alpins : j’ai toujours été fasciné par la neige, le milieu nordique et la montagne.

La même fascination m’a attiré comme attaché militaire dans nos ambassades des Pays de l’est. Parallèlement, tout au long de ma carrière, j’ai poursuivi des études universitaires dont le pivot central était la géopolitique, et en particulier l’Asie centrale et le monde oriental. Ma mère, attirée par la Russie, m’a transmis cette passion.

Pour bien comprendre ces mondes de l’Est et d’Asie qui nous sont souvent étrangers, vous avez choisi de vivre durant de nombreuses années en Asie centrale. Qu’y avez-vous appris ?

Ce gigantesque territoire qu’est l’Asie centrale incarne à mes yeux un amalgame entre l’espace et le temps. Ses populations bouleversent nos appréhensions classiques du monde en mêlant un peu toutes les catégories.

Ainsi, pour eux, le bleu et le vert deviennent une même couleur. Les distances se mesurent – comme cela se faisait chez nous jadis– en heures ou jours de marche. Les sociétés d’Asie centrale sont fascinantes à bien des égards.

Leur code de politesse – qu’elles tirent probablement de la civilisation persane – est très raffiné, il se retrouve tant chez les sédentaires que chez les nomades.

On observe un très fort respect des anciens et de leur expérience, la courtoisie envers l’autre est de rigueur.

Il existe également un code de l’hospitalité et je dirais même du soutien à la personne en difficulté qui, malgré un certain effacement dans les villes, demeure vivant.

Il bénéficie à tous, riches ou nécessiteux, et j’ai pu, à de nombreuses reprises au cours de mes voyages en solitaire, mesurer et surtout apprécier son authenticité.

L’échange avec des indigènes s’impose pour tirer profit d’un voyage. Alors que j’étais isolé dans un coin infesté de bandits, j’ai demandé l’hospitalité dans une yourte.

J’y ai été accueilli par une maitresse de maison, ancienne professeure de français à l’université, qui s’exprimait parfaitement en notre langue et lisait dans le texte Maupassant et Romain Rolland !

Il y avait quelque chose de proprement surréaliste à parler littérature française en plein cœur du Kyzylkoum. Une telle anecdote est révélatrice et témoigne du rayonnement culturel et intellectuel qui est encore celui de la France dans ces terres reculées d’Asie centrale…

On peut noter que, si sur la forme, le rôle des femmes dans cette zone est en apparence discret, il se révèle être en réalité puissant dans un jeu complexe qui s’exerce au sein de la sphère privée, de la famille, du clan.

Et cette influence féminine joue souvent en faveur de la France…

Quel rôle joue la religion ?

Question importante ! J’ai découvert en Asie centrale qu’il ne peut pas y avoir de culture sans religion. Même chez les bezbozhniki, les sans-dieu ou les athées, la religion se cache toujours quelque part : dans le dogmatisme et certains rites civiques par exemple.

Il faut toujours distinguer dans le monde centre-asiatique nomades et sédentaires. Les sédentaires sont imprégnés par l’islam dans sa version sunnite de rite hanéfite, à la fois rigoureuse et modérée.

Chez les nomades en revanche, le côté musulman a longtemps été plus superficiel : on mange du porc, on boit de la vodka, on lève son verre à la santé d’Allah…

Mais, ces dernières décennies, sous la pression de prédicateurs itinérants, les nomades, comme les sédentaires d’ailleurs, doivent accéder à une version plus orthodoxe de l’islam.

Ces prédicateurs missionnaires ont été formés au Pakistan, dans le Golfe, en Egypte, voire en Arabie saoudite, et l’on observe désormais un durcissement, religieux qui peut aller, dans les sectes, jusqu’à une remise en cause de la société.

Mais il faut savoir qu’en réalité, les racines de l’islam centre-asiatique et notamment nomade remontent à la nuit des temps. Les fidèles sont imprégnés de tradition chamanique, où l’on perçoit Dieu à travers la nature et les phénomènes naturels, où l’on pratique le culte des morts et des esprits.

C’est pour éradiquer ce lointain héritage païen, sulfureux certes, mais aussi conservateur, que les prédicateurs musulmans ont orchestré dans les steppes, à côté parfois d’une destruction des menhirs (il y en a jusqu’en Asie centrale où ils peuvent être un lieu de culte !), une campagne de construction de milliers de mosquées et de dizaines d’écoles coraniques.

Les peuples centre-asiatiques y réagissent chacun à leur façon et le succès de l’islam, quoi qu’on en dise, n’est pas toujours au rendez-vous, en particulier chez les Kirghizes, Kazakhs et autres Turkmènes, tous de tradition nomade.

En revanche, chez les sédentaires ouzbeks, ouighours ou tadjiks il n’en va pas de même : ces derniers peuples, largement majoritaires, sont structurés mentalement, en partie sous l’influence de l’islam, de façon différente de nous : ils pensent et réagissent autrement.

En guise de conclusion, que peut dire le militaire, le grand voyageur, l’universitaire que vous êtes, aux jeunes générations pour les encourager à s’intéresser à la géopolitique ?

On ne réussit sa vie que si on nourrit une grande passion. J’engage les étudiants à la découvrir au hasard de leurs recherches, de leurs lectures, de leurs loisirs aussi.

S’ils la trouvent dans une région, un pays ou une civilisation, alors il leur faudra « entrer en géopolitique » pour mesurer l’envergure, décrypter les arcanes, connaître les subtilités et l’intime logique du sujet choisi.

Ils devront se concentrer sur un secteur précis, creuser sans relâche et ensuite avoir le courage d’aller sur place pour voir si ce qu’ils ont pressenti dans une approche universitaire et livresque se trouve confirmé par l’expérience du terrain.

En ce sens, voyager, c’est se former, c’est apprendre à se connaître tout en découvrant les autres. Et c’est une merveilleuse manière de découvrir les richesses de la géopolitique. Heureux qui comme Ulysse…

Pour en savoir plus

sur la géopolitique de l’Asie centrale, se reporter à l’excellent article Où va l’Asie centrale ? Entre Chine, Russie et Islam, que René Cagnat a livré à Diploweb. com, revue géopolitique en ligne : Cette analyse fait suite à la conférence que René Cagnat a donnée au 6ème Festival de géopolitique de Grenoble en 2014. Il y explique en détail le rapport de forces qui s’établit en Asie centrale ainsi que le Jeu triangulaire qui se maintient, « malgré le départ progressif des Etats-Unis, par l’insertion graduelle, en face de la Russie et de la Chine, d’une force nouvelle : « l’islamisme mafieux » ». Il donne ainsi un aperçu « de l’alliance de plus en plus poussée entre la Chine et la Russie aussi bien contre les Etats-Unis que contre « l’islamisme mafieux » naissant ».

Sur la question de l’Afghanistan, voir ses deux articles de février et avril 2014 parus dans la Revue Défense Nationale sous le titre Quo vadis Afghanistan ?.

Enfin, pour les passionnés de voyages, on recommandera ses deux très beaux albums publiés chez Transboréal (www.transboreal.fr), Asie centrale, vision d’un familier des steppes et En pays kirghize, visions d’un familier des monts Célestes.

A propos de René Cagnat

René Cagnat voit le jour en juin 1942 à Tananarive (Madagascar).

En 1962, il intègre Saint-Cyr. Passionné de montagne, il choisit les chasseurs alpins.

Au cours de ses 37 années de service, René Cagnat va être affecté pendant plus de 15 ans en ambassade et à l’étranger, à Moscou puis Berlin- ouest, en Bulgarie, Roumanie, Ouzbékistan et Kirghizie.

Entre ces différents séjours, René Cagnat poursuit ses recherches en géopolitique.

Ainsi au Secrétariat général de la défense nationale (cabinet du Premier ministre) où il dirige, de 1975 à 1979, le bureau économie des pays de l’Est, puis, de 1988 à1989, auprès du Groupe permanent d’évaluation des situations (cabinet du ministre de la Défense), au Groupe de prospective et d’évaluation stratégique de 1982 à 1984, puis, en 1994, à la Délégation aux affaires stratégiques.

En 1999, il fait valoir ses droits à la retraite comme colonel pour rester en Asie centrale et résider en Kirghizie (consul honoraire de France, 2001-2002). Sa fine connaissance de l’Asie centrale lui permet de mener des missions de consulting au profit de groupes français voulant s’établir dans cette zone, de guider des journalistes et d’organiser des expéditions.

Tout au long de sa carrière, René Cagnat va approfondir ses connaissances géopolitiques. Il passe ainsi une maîtrise de russe (Sorbonne, 1979), se fait breveter de l’Ecole de guerre (1982), puis passe un doctorat en sciences politiques (Institut d’études politiques de Paris, 1983).

Il devient ensuite directeur de séminaire à l’IEP (1983-1985), professeur de français et de civilisation française à l’université américaine de Bichkek et à la chaire militaire kirghize, puis chercheur associé à l’IRIS, Institut de relations internationales et de stratégie (depuis 2010).

Outre les très nombreux articles qu’il signe dans toutes sortes de revues, en sus de ses apparitions dans des émissions et films sur des questions géopolitiques, René Cagnat a connu une carrière littéraire aux multiples facettes.

Voici quelques-uns des titres qui l’ont fait connaître : Le milieu des empires, entre Chine, URSS et Islam, le destin de l’Asie centrale (Robert Laffont, 1981, co-écrit avec Michel Jan, réédité en 1992 et traduit en turc), La rumeur des steppes (Payot 1999 ; Livre de poche, 2000 ; réédité en 2012), Asie centrale, vision d’un familier des steppes (Transboréal, 2001, puis 2003), En pays kirghize, visions d’un familier des monts Célestes ( Transboréal, 2006), Voyage au cœur des empires : Crimée, Caucase, Asie centrale (Editions nationales – Actes Sud, 2009), Afghanistan, les sept piliers de la bêtise (Editions du Rocher, 2012), Il était une France (Editions du Rocher, 2014)…

René Cagnat est Chevalier de la Légion d’Honneur et Officier dans l’Ordre national du Mérite.

Pour en savoir plus : www. rene-cagnat.com