Fév 252016
 

 Jean-François Fiorina s’entretient avec Michel Maffesoli

Michel Maffesoli et Jean-François Fiorina

Février, le mois du Carnaval , mois des pulsions et passions débridées ! Professeur émérite de sociologie à la Sorbonne, explorateur de l’imaginaire connu internationalement, Michel Maffesoli estime qu’il existe bel et bien une géopolitique de l’imaginaire.

D’abord parce que tout territoire a ses mythes. Et que ces mythes ont un rôle fédérateur pour les peuples, en quête de sens et de repères. Aujourd’hui, la République Une et Indivisible a vécu, nous dit-il. Lui succède le temps des tribus et de la vie festive.

A nous de repenser de nouveaux modèles d’organisation sociale. Si nous voulons faire coexister sur un même territoire des populations d’origines différentes, Michel Maffesoli propose ainsi que nous nous inspirions du modèle impérial…

Vous êtes considéré comme l’un des meilleurs spécialistes mondiaux de l’imaginaire. Pensez-vous qu’il existe une géopolitique de l’imaginaire ? Comment la définiriez-vous ? Selon vous, quels rapports existent entre les peuples, les territoires et l’imaginaire ? 

En France, dans la tradition qui se veut strictement « rationaliste », l’imaginaire est supposé être opposé au réel. Pour Descartes – et ce, même si sa pensée est infiniment plus riche et nuancée que ses commentateurs veulent le faire accroire… –, l’imagination est « la folle du logis », ce qui empêche le bon fonctionnement du cerveau. On retrouve la même méfiance en 1936, avec L’imagination, premier livre de Jean-Paul Sartre.

Or, à mon sens, l’imaginaire est un climat, une atmosphère mentale, dans laquelle on baigne et qui nous constitue pour ce que nous sommes.

Un Italien ne se comporte pas comme un Scandinave d’abord parce le cadre naturel dans lequel il vit est autre, soumis à des ensoleillements différents.

La même influence se retrouve dans le cadre de l’atmosphère mentale. Or, cette mise à l’écart, cet oubli volontaire de l’imaginaire, nous allons le payer très cher, notamment sur le plan géopolitique.

Car paradoxalement, l’imaginaire a joué et continue de jouer un rôle important dans nombre d’autres pays.

Le propre de l’imaginaire est d’être lié à un territoire. Un territoire a des mythes. Avant que ne s’impose le monothéisme judéo-chrétien, on recensait en Europe des kyrielles de dieux locaux, liés étroitement à des portions de territoires, qui incarnaient ou suscitaient des imaginaires spécifiques.

L’Eglise a été astucieuse en baptisant et faisant de ces dieux locaux des saints, incarnant souvent des forces archaïques. Saint Pothin, à Lyon, était à l’origine un dieu local au profil plutôt dionysiaque, de type ithyphallique, orgiastique.

Ma thèse d’Etat portait d’ailleurs sur ce thème de « L’enracinement dynamique ». On a trop longtemps tenu pour quantité négligeable, voire méprisé ou refoulé, ces racines où plonge notre imaginaire.

Au nom du progressisme, on tenait pour des fadaises les contes et les légendes lesquels pourtant, expliquent le plus souvent avec finesse l’âme d’un lieu, et donc exercent une influence sur le peuple qui l’habite.

D’ailleurs, tous les pays ne sont-ils pas en quête de leurs racines et de leurs mythes fondateurs…?

Que pensez-vous de la persistance des traditions, mythes et autres facettes de l’imaginaire dans notre univers mondialisé ? 

Un excès de rationalisme a conduit à l’oubli des courants – parfois archaïques – qui animent les sociétés par le biais de l’imaginaire.

Or, il y a, à l’évidence, chez nos contemporains, une authentique soif de festif, un désir de plaisirs partagés et de vie en commun.

Quelle que soit sa connotation religieuse, une fête n’est très souvent que la manifestation d’une pulsion et tension plus profonde. Puisque nous sommes en février, prêtons attention à la fête de la Chandeleur.

A Marseille par exemple, on voit de grandes processions en l’honneur de la Vierge Noire, accompagnées de cierges verts. Verts pourquoi ? Parce qu’ils symbolisent le retour du printemps, la floraison qui revient.

Partout, en France, en Europe, dans le monde, sur tous les territoires, on retrouve les traces de ces antiques croyances qui constituent un lien entre le temps, le sol et les communautés qui y vivent.

Regardez par exemple le succès d’Halloween. Le 1er novembre, les morts nous parlent. On a là un cas typique de transmission de tradition, du vieux monde celte à aujourd’hui en passant par le reformatage chrétien, avec pour socle l’idée d’une fête qui unit les vivants et les morts.

La modernité contemporaine repose sur quelques données simples : le progressisme, l’individualisme, le rationalisme…

Tel est le pivot du contrat social actuel. Or, les jeunes générations n’en veulent plus ou du moins n’y croient plus. Elles penchent en faveur de l’émotionnel. Elles vivent dans l’instant, elles reviennent aux tribus, aux communautés, à un besoin clairement exprimé de vie en commun.

Vous avez été le père du concept de postmodernité. Aussi, quid du pouvoir de l’imaginaire à l’heure d’internet ? 

Mon hypothèse concernant la postmodernité suppose la synergie de l’archaïque et du développement technologique.

Autrement dit, c’est la démultiplication des effets de ce qui est premier, de ce qui est au commencement de toutes choses et en est le principe (Arkhè en grec, d’où vient le mot archaïque) grâce aux vertus de la technologie. Traduisons cela en termes contemporains : c’est l’alliance des tribus et d’internet.

70 % du trafic d’internet se rapportent à des thématiques liées à l’imaginaire : sexe (dimension dionysiaque), religion, philosophie, etc.

En 1919, le sociologue allemand Max Weber avait noté, dans l’un de ses ouvrages majeurs, Le savant et le politique, que la technique avait désenchanté le monde. Pour ma part, je crois qu’aujourd’hui à l’inverse, la technique va nous permettre de réenchanter le monde…

Et ce pour le meilleur et pour le pire.

Pour preuve, le CRI, le Centre de recherches sur l’imaginaire, fondé à Grenoble et Chambéry par le professeur Gilbert Durand, est maintenant un réseau qui compte une trentaine de centres de recherche disséminés à travers le monde, en Amérique du nord, au Brésil, à Taïwan, au Japon…

Il se trouve que cette thématique de l’imaginaire qui a été évincée par la modernité – surtout en France – a au contraire été prise très sérieusement en compte dans nombre de pays.

Je reçois chaque jour des demandes d’universités ou fondations étrangères me demandant d’intervenir sur des thèmes aussi divers que l’imaginaire dans la vie quotidienne, l’imaginaire et la technologie, musique et imaginaire, le sport et l’imaginaire – où se rejouent d’une certaine manière des scènes de la mythologie antique…

Bref, ce continent nébuleux qu’est l’imaginaire n’en finit pas d’interroger nos contemporains.

Prenons l’exemple de la technologie, dont on pourrait de prime abord penser qu’elle est aux antipodes de l’imaginaire. On recense toutes sortes de tribus de par le monde, unies par une même passion : le sport, la musique, une idole, etc…

Elles sont unies et communiquent par le biais d’internet. Et à partir de ces liens immatériels, les gens peuvent ensuite voyager, se rencontrer, échanger très concrètement sur leurs passions et leurs centres d’intérêt. Partageant les mêmes référents, et par le biais des réseaux sociaux, le jeune voyageur va trouver un lit pour la nuit à Madrid, Tokyo, Rio ou San Francisco…

C’est la vieille hospitalité du Moyen-Âge qui retrouve une vigueur nouvelle grâce à l’innovation technologique.

Voilà donc l’équation : imaginaire + nouvelles technologies = création de lien social…

Il y a donc bel et bien une alliance de l’imaginaire et de la technologie qui constitue un paramètre non-négligeable dans l’approche géopolitique des situations.

Dans votre dernier livre, La France étroite, coécrit avec Hélène Strohl (Editions du Moment, 2015), vous plaidez pour une pluralité des communautés sur un même territoire, en estimant que le modèle de la République, Une et Indivisible, est désormais obsolète. Un tel point de vue a d’évidentes conséquences sur le plan géopolitique… 

Nous formons aujourd’hui, qu’on le veuille ou non, une mosaïque de tribus. La République, de fait, n’est plus Une et Indivisible. Comme nous l’avons vu, Internet conforte cette tendance et, en ce sens, contribue à réenchanter le monde.

Internet signe la fin de la perception de l’ordre des choses sur un mode vertical. A la loi du père fondée sur l’autorité se substitue la loi des frères, générant de nouvelles formes d’organisation, de générosité, de solidarité.

Regardez l’essor des nouvelles formes d’économie comme l’économie collaborative ou le crowdsourcing. Il faut penser – ou plutôt s’efforcer de repenser – les communautés, donc le communautarisme.

C’est ce que nous avons essayé de faire avec Hélène Strohl. Ce livre fait suite à celui intitulé Les nouveaux bien-pensants (Editions du Moment, 2014).

Le rouleau compresseur du rationalisme, qui s’est évertué à éliminer la dimension du sacré, du mythique, de l’imaginaire, voit aujourd’hui le retour du refoulé, et ce de manière « perverse », au sens latin du mot, à savoir en empruntant des voies détournées.

Quand je dis « pervers », je n’énonce pas de jugement de valeur, mais je constate qu’en niant la puissance de l’imaginaire, ceux qui ne trouvent pas leur voie dans notre modernité peuvent être fascinés – et emportés – dans des dérives où ils trouvent cette part d’imaginaire que nous n’avons pas su leur offrir.

D’où l’incapacité des élites – de gauche comme de droite – à comprendre les vrais enjeux.

Nos élites, le plus souvent en système endogamique, fonctionnent sur le système hérité des Lumières, le système du Contrat social hérité de Rousseau. Ce terme de social apparaît au XVIIIe siècle, pour désigner un « être-ensemble-rationnel ».

Or, l’irrationnel refait aujourd’hui irruption dans nos sociétés. On peut le regretter, mais c’est un fait. Un fait qui a des conséquences directes en matière géopolitique.

La France a été la terre des Lumières, de la modernité, mais nous devons aujourd’hui comprendre qu’un pan entier que nous avons tenté d’occulter – passions communes, mythes, légendes, croyances, etc. – revient sur le devant de la scène.

Il ne sert à rien de le nier. Ni de dire que c’est bien ou mal. Le constat est là. Un modèle ne fonctionne plus : dès lors, comment faire ?

Or les élites se refusent à faire ce constat. D’où un déphasage toujours plus grand entre ces élites et les attentes des peuples, des communautés, des tribus.

Dans cet ouvrage, vous plaidez en faveur d’un modèle impérial, concept géopolitique de poids s’il en est. Pourquoi ? 

Le modèle républicain a été une belle chose mais il ne semble plus correspondre aux réalités du moment. Si l’on reprend l’étymologie de la république, res publica, on doit réfléchir à la manière dont elle a été conçue dans le cadre de l’empire romain, afin d’intégrer des communautés extrêmement diverses.

C’est pourquoi je reviens effectivement sur une idée-force de mes travaux, à savoir le retour de l’idée impériale. Cela n’a bien sûr rien à voir avec l’impérialisme. Nous sommes là dans la configuration d’une mosaïque de peuples qui vivent, pour utiliser un oxymore, sur le mode de « l’harmonie conflictuelle ».

Il ne s’agit plus de penser la res publica comme la réduction de l’autre au même, mais au contraire d’accepter la pluralité des communautés. Pour employer une image, je dirais qu’il faut s’inspirer de la voûte des cathédrales gothiques : c’est la tension qui donne l’harmonie, raison pour laquelle, en évoquant les sociétés humaines, je parle « d’harmonie conflictuelle ».

Aussi, à nous de faire l’apprentissage – ou la redécouverte – de la res publica plurielle. Notre vieille Europe aurait peut-être intérêt à réfléchir aux perspectives que peut offrir le concept impérial pour redonner un souffle nouveau au rêve européen.

Le Saint Empire Romain Germanique a répondu pendant des siècles aux attentes des hommes, en sachant faire coexister des populations différentes. Un des grands théoriciens de l’imaginaire, mon maître Gilbert Durand, parlait en l’espèce de « logique contradictorielle », qui est une logique différente de la logique dialectique.

Peut-être sommes-nous en train de vivre la fin du monothéisme, qu’il soit religieux ou laïque ?

Peut-être assistons-nous au resurgissement de nouveaux polythéismes ?

Peut-être allons-nous devoir nous habituer à vivre en fonction d’autres paramètres que ceux hérités de la République, Une et Indivisible…

En ce sens, et toujours pour rester sur un plan géopolitique, un autre exemple me vient à l’esprit, celui du Brésil, qui m’apparaît comme le laboratoire de la postmodernité au même titre que l’Europe était celui de la modernité. On y observe une sorte de « conjonction des contraires ».

A savoir des gens venant d’horizons différents, mais se retrouvant au sein d’une communauté de destin où chacun conserve ses attaches et ses traits propres.

En méditant cette expérience brésilienne, posons-nous une question : nous autres Français, n’avons-nous pas par trop tendance à juger les choses a priori ?

Or ne faut-il pas prendre un peu de distance et tirer les leçons de ce que l’on observe, a posteriori ? On juge un arbre à ses fruits…

En évoquant la force de l’imaginaire dans les enjeux géopolitiques, vous parlez volontiers d’enracinement dynamique. En quoi ce concept concerne-t-il directement la géopolitique ? 

Je ne suis en rien un spécialiste de la géopolitique mais il est exact que l’on observe le resurgissement de bien des mythes dans le jeu complexe des relations internationales.

Ils ont une fonction essentielle de mobilisation, même si, de prime abord, ils nous paraissent incompréhensibles parce que différents des règles classiques de notre modernité.

C’est ce que j’appelle l’enracinement dynamique. Barberousse, l’empereur Frédéric II de Hohenstaufen, Charles Martel, Jeanne d’Arc… autant de figures qui ont hanté l’imaginaire des peuples, ont eu une fonction de mobilisation des énergies et ont servi des visées géopolitiques.

Et ces mythes peuvent resurgir bien des siècles plus tard. Observez comment Vladimir Poutine ressuscite la mémoire russe, le sens du sacré, les repères historiques…

On voit aussi le rôle que joue bien évidemment la religion, hier avec les croisades, aujourd’hui avec le Djihad.

Bref, il me paraît important de bien cerner ces « manies », ces passions collectives, pour comprendre les arcanes du jeu géopolitique.

Il y a déjà plus d’un siècle, les sociologues Max Weber et Vilfredo Pareto ont beaucoup travaillé ces questions. Weber soutenait que le non-rationnel n’est pas irrationnel et Pareto que le non-logique n’est pas illogique.

Ces éclairages doivent nous aider à mieux percevoir les changements en termes de géopolitique. Cessons de croire que tout peut s’interpréter en vertu de notre seule grille actuelle de compréhension du monde.

En conclusion, que diriez-vous à de jeunes étudiants pour les convaincre de s’intéresser à la géopolitique ? Peut-être de s’efforcer avant tout de comprendre l’imaginaire de l’autre ? 

Certainement. Je regrette que le milieu universitaire en France soit souvent trop tourné sur lui-même, manquant d’ouverture sur le réel. J’ai le bonheur d’intervenir régulièrement auprès de chefs d’entreprise, dans ce milieu du management pour lequel votre école forme des cadres.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les chefs d’entreprise sont souvent intéressés par ce que l’on appelle l’imaginaire. Et ce pour des raisons très simples.

Il leur faut être réactifs aux attentes du marché, ménager les équilibres internes, stimuler leurs équipes, anticiper les demandes, optimiser le fonctionnement de leur entreprise… bref piloter leur navire avec de multiples paramètres à prendre en compte, et en sus, avec une impérieuse obligation de résultat. Ce qui induit un certain pragmatisme…

Bref, il est impératif pour leur réussite – et parfois leur survie – de comprendre leur interlocuteur, donc son esprit, son imaginaire. Ce qui implique une ouverture vers l’autre.

Quand dans mes travaux, j’insiste sur la dimension festive des choses, il ne s’agit pas là d’une lubie déconnectée du réel, mais bien d’un mode de fonctionnement à l’oeuvre dans notre quotidien.

Google l’a compris qui impose à ses employés de consacrer une part de leur temps de travail à faire autre chose que le travail stricto sensu.

Sachons renifler l’air du temps. N’oublions jamais que l’imaginaire évolue comme le changement climatique.

Si nous ne nous adaptons pas, nous finirons comme les dinosaures. En France, les « élites », les « experts », la classe politique comme les journalistes, évoluent dans des schémas obsolètes.

Ils ne voient pas – ou plutôt n’admettent pas – que c’est sur de nouveaux modes de pensée et d’action, notamment via les réseaux sociaux, que s’organisent d’autres modes de vie. Finissons-en avec les ruminations déclinistes, regardons plutôt le monde qui naît sous nos yeux avec un regard tout à la fois lucide et bienveillant.

La géopolitique permet d’ouvrir son esprit à d’autres manières de voir et de vivre. Elle nous fait comprendre que le monde est pluriel, sans cesse renaissant et riche de futurs prometteurs.

Peut-être vivons-nous la fin d’un monde. Mais la fin d’un monde n’est pas la fin du monde. Souvenons-nous que le mot époque en grec ancien signifie parenthèse.

Nous vivons la fin de la parenthèse moderne. Une autre parenthèse s’ouvre.

A propos de Michel Maffesoli

Professeur de sociologie à la Sorbonne, Michel Maffesoli vient de faire paraître avec Hélène Strohl La France étroite, (Editions du Moment, 2015).

Né en 1944, Michel Maffesoli a fait ses études supérieures à Strasbourg, et obtenu un doctorat en sociologie en 1973 (L’histoire comme fait social total), puis un doctorat ès lettres et sciences humaines en 1978 (La dynamique sociale).

Outre la recherche et l’enseignement, Michel Maffesoli est membre de l’Institut universitaire de France (IUF) et administrateur du CNRS. Il exerce de nombreuses activités.

Il est ainsi directeur de sociétés (Ed. Deboeck), de la revue internationale des sciences humaines et sociales et des Cahiers Européens de l’Imaginaire (CNRS Éditions).

Il dirige le Centre d’Etude sur l’Actuel et le Quotidien (CEAQ), laboratoire de recherche sociologique en Sorbonne, membre du réseau des Centres de Recherche sur l’Imaginaire.

Vice-président de l’Institut International de Sociologie (IIS), il est aussi directeur de thèse associé à l’Université de Montpellier III. Membre élu de l’Academina Scientiarum et Artium Europaea, membre du Prix Européen des Sciences Sociales (Premio Amalfi), il détient également une chaire sur la Sociologie du quotidien à l’UDLAP (Mexique).

Parmi de nombreuses distinctions, Michel Maffesoli a reçu le Grand Prix des Sciences Humaines de l’Académie Française en 1992 pour La transfiguration du politique.

Il est également Docteur Honoris Causa de l’Université de Bucarest (Roumanie), Braga (Portugal), PUC de Porto Alegre (Brésil), et de l’Université de Mexico.

Il est Chevalier de la Légion d’honneur, des Palmes académiques et Officier du Mérite national.

Michel Maffesoli a beaucoup publié et nombre de ses travaux ont été traduits à l’étranger (en anglais, espagnol, italien, japonais, portugais, allemand, arabe, catalan, coréen, finnois, polonais, roumain, slovaque, tchèque, turc…).

Il est l’auteur de plus d’une trentaine d’ouvrages en français, parmi lesquels on peut citer :

  • Logique de la domination (PUF, 1976) ;
  • La violence totalitaire (1979, Desclée de Brouwer, 1999) ;
  • L’Ombre de Dionysos – Contribution à une sociologie de l’orgie (1982, CNRS, 2010) ;
  • Essais sur la violence banale et fondatrice (1984, CNRS, 2009) ;
  • Le Temps des tribus (1988, La Table Ronde, 2000) ;
  • La Transfiguration du politique (1992, La Table Ronde, 2002) ;
  • Eloge de la raison sensible (1996, La Table Ronde, 2005) ;
  • Du Nomadisme, vagabondages initiatiques (1997, La Table Ronde, 2006) ;
  • Notes sur la postmodernité (Félin, 2003) ;
  • La Part du Diable (Champs-Flammarion, 2004) ;
  • Le Réenchantement du Monde (La Table Ronde, 2007) ;
  • Iconologies (Albin Michel, 2008) ;
  • La République des bons sentiments (Rocher, 2008) ;
  • Homo Eroticus (CNRS, 2012) et Les nouveaux bien-pensants (avec Hélène Strohl, Editions du Moment, 2014).

Pour en savoir plus :

www.michelmaffesoli.org et www.ceaq-sorbonne.org