Le mois de septembre 2011 en Afghanistan aura été marqué par deux événements qui pourraient bien annoncer l’échec de la stratégie mise en oeuvre par l’OTAN. L’assassinat de l’ex-président Rabbani, chargé de négocier avec la nébuleuse insurrectionnelle, compromet sérieusement le projet de réconciliation nationale et symbolise la fi n de non-recevoir des Talibans à la main tendue par le gouvernement, Hamid Karzaï étant lui-même la cible de nombreux attentats (dont encore le 5 octobre).
À cet épisode tragique vient s’ajouter le refus des militaires pakistanais de combattre le réseau Haqqani, l’un des groupes insurgés les plus actifs situé au Waziristân. Loin de sembler affaiblie, l’insurrection conserve donc son indispensable sanctuaire et n’attend plus que le retrait des troupes étrangères.Se pose alors la question de l’équilibre des forces que l’Occident entend mettre en place à l’horizon 2014.
Une relecture du « Grand Jeu » est susceptible d’apporter des pistes de réponses. Najibullah, placé par les Soviétiques après leur retrait de 1989, l’avait compris trop tard… Lire la suite »